Stimuler son système nerveux pour optimiser son système immunitaire
15 ans en arrière, si on nous avait dit qu’il était possible de contrôler son système immunitaire avec son cerveau, on ne l’aurait certainement pas cru.
Aujourd’hui, on a déjà plusieurs centaines d’études qui ont démontré comment le système nerveux peut contrôler l’activation du système immunitaire.
Pour simplifier, les deux communiquent via des neurotransmetteurs comme les catécholamines, la noradrénaline, la dopamine, l’épinéphrine etc. et je vous propose de nous pencher sur les moyens de jouer sur la production de ces neurotransmetteurs.
La bonne nouvelle pour nous, c’est que ces recherches ont permis de trouver des tas d’outils/protocoles pour renforcer notre système immunitaire (avant d’être malade) et l’aider à nous guérir plus rapidement lorsque nous sommes malades. Et je ne vous parle pas de méthodes tirées du chapeau d’un mec perché au fin fond de la cambrousse 🤪, mais seulement de résultats issus de la recherche scientifique.
Sachant que renforcer notre système immunitaire est plutôt un sujet d’actualité, résumons ici quelques méthodes qui ont fait leurs preuves ou sont prometteuses et comment nous pouvons les mettre en pratique.
Bien entendu, nous connaissons tous les fondations de base pour être en bonne santé :
- bien dormir
- manger équilibré
- avoir une activité physique régulière
- ne bonne hydratation
- et suffisamment d’interactions sociales.
Moins connues mais toutes aussi importantes, ces autres recommandations :
- Éviter de se toucher les yeux au maximum.
- Privilégier la respiration par le nez plutôt que par la bouche quand on est à proximité d’autres personnes.
- Chouchouter son microbiote intestinal en mangeant des aliments fermentés au moins 2 fois par jour (kimchi, choucroute, soja lacto-fermenté etc.).
Mais parfois, cela ne suffit pas.
Dès que vous sentez que vous allez tomber malade, vous pouvez tester ces protocoles qui visent à accélérer la guérison :
Augmenter la production de sérotonine avant de dormir
1) Une supplémentation en tryptophane ou 5-HTP (300 à 500 mg 30 min avant de dormir).
2) Une douche ou bain chaud ou encore un sauna (15 min) avant d’aller se coucher, uniquement dans le cas où vous n’avez pas de fièvre évidemment.
Stimuler le système glymphatique (élimination des déchets du cerveau)
3) Surélevez légèrement vos pieds (par rapport à votre tête) en dormant. Et à chaque fois que vous le pouvez pendant la journée.
Activer le système nerveux sympathique (libération d’adrénaline)
4) Un protocole d’hyperventilation cyclique (20 à 30 inspirations/expirations profondes suivies par 1 expiration complète et une rétention du souffle, faire 3 cycles en tout) impacte le système immunitaire et sa capacité à combattre les infections. Le plus connu étant celui de Wim Hof accessible gratuitement ici. Privilégiez le matin pour que ça ne perturbe pas le sommeil.
Augmenter la production de dopamine
On connaît l’expression “se rendre malade” à force de stress etc. et elle n’a pas tout à fait tort. Les recherches commencent à découvrir que notre état d’esprit impacte directement le système immunitaire, notamment par le biais de la production de certains neurotransmetteurs.
Un impact qui peut être négatif mais aussi positif. Un état d’esprit tourné vers le futur, optimiste, améliore le système immunitaire et la vitesse à laquelle le corps guérit. En partie grâce à la production de dopamine.
5) On peut également augmenter la production de dopamine en se supplémentant avec de la tyrosine (500 à 750 mg par jour) ou en faisant un bain d’eau froide (s’immerger dans de l’eau froide des pieds au cou pendant 3 à 10 min).
Libérer de la norépinéphrine, de l’adrénaline et de la dopamine
6) La stimulation des fascias conduit à la libération d’un tas de neurotransmetteurs. La première méthode qui a démontré une efficacité est l’acupuncture (couplée à l’électro-stimulation).
7) Mais aussi le massage manuel et la méthode de Rolfing.
Encore une fois, l’exploration de ces méthodes me confirme à quel point le cerveau a un impact sur le corps. Et je trouve cohérent finalement de pouvoir optimiser sa santé en ayant une approche plus holistique, en brisant les barrières entre les différents domaines d’études.