Ce que j'ai appris sur moi en 1 an et demi de Powerlifting / Force Athlétique

Après 9 ans de pratique de musculation classique, je me suis lancée dans la Force Athlétique il y a maintenant 1 an et demi (j’en parle plus en détail dans mon article bilan des 6 premiers mois de pratique).

Il y a 1 mois j’ai participé à ma première compétition de la saison.

Cette nouvelle façon de m’entraîner m’a apporté beaucoup, elle m’a poussé dans mes retranchements et m’a fais découvrir une facette de moi-même que j’ignorais. J’en profite aujourd’hui pour faire un nouveau « bilan » et vous partager tout ce que j’ai appris sur moi-même ces 18 derniers mois.

Faire plutôt qu’être


La principale chose que m’a apporté le Powerlifting, je dirais que c’est la relation que j’ai avec mon corps. Progressivement, mon attention s’est tournée vers ce que mon corps est capable de « faire » en se désintéressant de ce à quoi il ressemble. Attention je ne dis pas que les résultats physiques ne m’intéressent plus, seulement aujourd’hui je le vois comme un tout. Je ne veux plus simplement qu’il soit « esthétique » (selon mes propres critères), je veux aussi qu’il soit fort, performant et en bonne santé.

Aujourd’hui je le vois comme un allié et non comme un ennemi qui ne veux pas faire ce que je lui demande ^^

Ne vous moquez pas, mais ça m’arrive de le remercier pour tout ce qu’il me permet de faire. Apprendre à le connaître, lui faire confiance et être bienveillant envers lui est selon moi l’une des clés de la progression quand on fait un sport aussi intense et éprouvant qu’un sport de force.

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Le plaisir de la technique


À l’époque où je ne m’entraînais que pour l’hypertrophie, je recherchais constamment la congestion musculaire, j’avais besoin de ses sensations pour me dire que j’avais fait une bonne séance de musculation.

Quand on travaille la force et en particulier quand on fait de la compétition, le travail technique va être primordial. Les échauffements sont spécifiques, on va constamment chercher à corriger/améliorer sa technique et ses faiblesses. On filme, on analyse, on teste de nouveaux paramètres etc. Mais surtout, on va chercher la perfection technique (que l’on n’atteint jamais bien sûr) sur chaque série, chaque répétition. Et ça je kiffe grave ! Je ne veux pas me contenter d’une exécution moyenne, je veux toujours faire mieux et j’aime prendre le temps de me corriger.

Je réalise aujourd’hui que la technique sur les 3 mouvements (squat, développé couché et soulevé de terre) est bien plus complexe que je ne le pensais mais surtout qu’elle doit être individualisée. Ce qui explique que je ne vous ai toujours pas partagé d’article-guide sur ces mouvements. Je pense que ce sera pertinent quand j’aurai acquis au moins 2 ans de pratique…encore un peu de patience donc 🙂

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En perpétuelle négociation avec moi-même


Quelque chose que je vous partage peu sur Instagram : l’appréhension de certaines barres. En fait, je ne vais pas à toutes mes séances en chantonnant le générique de la petite maison dans la prairie. Même si ça m’arrive (parfois c’est le petit bonhomme en mousse).

Les max ce n’est pas qu’en compétition ! Certaines phases du programme demandent de réaliser des performances qu’on n’a jamais réalisées avant. Alors oui j’ai l’excitation de me dire que je vais faire une nouvelle perf, et puis mon cerveau (féminin ?) prend le dessus…
« Rolala ça va être dur »
« Et si je n’y arrive pas ? »
« Mais je suis pas assez forte »
« Je n’y arriverai jamais »
« J’ai peur »
« Je veux pas y aller »
Bien entendu, je ne me laisse jamais le choix et j’y vais. Une fois sur place, c’est de nouveau une conversation entre les différents moi dans ma tête…
« J’ai pas envie »
« Pourquoi je fais ça déjà ? »
« Ok ça va être dur mais tu vas pas partir sans avoir au moins essayé ? »
« Bon d’accord, j’essaye de faire une rep et après je vois » (auto arnaque qui fonctionne très bien ^^)
[Différents cris et grognements]
« Tu l’as fait et tu as réussi, allez encore une rep ma ptite Gwen »
Et ainsi de suite…c’est comme ça que j’ai fonctionné pour les séances les plus difficiles mentalement et physiquement. Je prends les choses par petits bouts. Un pas après l’autre, et pour l’instant ça fonctionne pas trop mal…

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Fêter les petites victoires


De la même façon que je pense que le bonheur est dans les petites choses du quotidien (les ptits bonheurs comme j’aime bien les appeler ^^), j’ai appris à tirer mon plaisir dans les petites victoires plutôt que d’attendre l’atteinte d’un objectif ambitieux.

Passer un blocage technique, réussir de nouvelles barres, survivre à un entraînement (coucou coach !), rendre mes proches fiers, motiver d’autres personnes à s’entraîner… voilà ce qui m’aide à ne jamais abandonner et à persévérer.

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Le goût de l’effort


Aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours aimé économiser mon énergie. Bon ok on peut dire que j’étais un peu feignante ^^

Aujourd’hui j’ai vraiment conscience que tout (ou presque) s’obtient en travaillant et généralement en travaillant dur. Et ça me va ! Quand je progresse à la salle, je sais que ce n’est pas dû au hasard, j’ai bossé pour et je récolte le fruit de mon travail. Point. État d’esprit que je transpose désormais dans tous les autres domaines de ma vie.

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Mon reverse dieting


En démarrant la force, je tournais à 1000-1200 kcal par jour ! Autant dire que j’ai rapidement senti que mon alimentation allais être un facteur limitant à ma progression. Du coup j’ai dû me résoudre à faire un reverse dieting. Le principe : augmenter ses kcal très progressivement, de façon à augmenter ses kcal de maintenance.

En 1 an je suis montée à plus de 3000 kcal ! Oui vous avez bien lu, plus de 3000 kcal par jour sans prendre de poids, le principe des kcal de maintenance quoi ^^

Et ça c’est un des trucs cools des sports de force, même si l’alimentation doit être adaptée (au niveau des quantités et timing des macros), quand on a 3000 kcal par jour on a l’impression de manger à peu près tout ce qu’on veut, on peut enchaîner les repas de famille et restos sans trop de pression. Et ça c’est vachement cool 🙂

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Une transformation physique sans pression


Alors ce n’était pas du tout l’un de mes objectifs en faisant de la force, même si je ne vous le montre pas vraiment sur les réseaux sociaux, j’ai eu plus de résultats physiques en 18 mois de force qu’en 5 ans de musculation traditionnelle… Un peu en mode « wow c’est quoi ce nouveau muscle, il était pas là avant ! ».

Dans mon cas j’ai appris que la clé était l’intensité, autrement dit les charges utilisées. Avant je pensais que ce que je mettais était suffisant, mais je restais toujours inconsciemment dans ma zone de confort.

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Le plaisir vient aussi du partage


J’ai toujours pensé être quelqu’un de très solitaire. Et pourtant rien de tel que l’émulation d’une séance avec les copains et les encouragements des autres pendant une compétition… ça a beau être un sport individuel, le sport devient un vrai bonheur lorsqu’il est partagé

Mon conflit articulaire à la hanche


Bon on ne va pas se mentir, même si je pense avoir eu pas mal de chance pour l’instant, c’est aussi un sport où on passe du temps à consulter différents spécialistes (ostéopathe, médecin du sport, kiné etc.). Je pense que beaucoup d’athlètes peuvent vous sortir une cartographie complète de leur corps en radios, échographies… et on peut dire que c’est aussi une façon d’apprendre à se connaitre ahah.

Pour ma part, après la naissance d’une douleur dans l’aine, j’ai consulté mon médecin du sport et un chirurgien spécialisé dans la hanche, pour apprendre que j’avais en fait un conflit articulaire.

Pour faire court mon fémur est inséré trop profondément dans ma hanche, ce qui rend le squat profond impossible mais surtout le frottement d’un os sur l’autre pendant le soulevé de terre sumo a créé un kyste, plutôt douloureux. Ce diagnostique nous a permis d’ajuster mes entraînements (arrêt complet du sumo pendant des mois) et d’envisager une opération par arthroscopie dans l’avenir.

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À plusieurs, on va plus loin ?


Clairement, si je n’avais pas pris un coach dès le départ, je n’en serais pas où j’en suis aujourd’hui. Déjà parce que je pense que même les coachs ont besoin d’un coach, c’est tellement difficile d’être objectif sur soi-même, on peut se sous-estimer facilement ou à l’inverse en faire trop.

Faire confiance à quelqu’un pour mes entraînements a vraiment été une grande première pour moi. Et aujourd’hui je ne le regrette pas du tout, je me concentre sur ce que j’ai à faire, sans remettre en cause une seule seconde le choix des charges et des séances (ce qui ne m’empêche pas de râler de temps en temps ^^).

Vous êtes plus fort(e) et capable que vous ne le pensez !


Quand je dis que je m’entraîne 5 fois par semaine et que mes séances durent environ 3 heures, la réaction qui revient le plus souvent c’est « Wow, je ne sais pas comment tu fais, moi je ne pourrais pas… ». Et c’est là que vous vous trompez complètement !

Le volume et la fréquence sont des paramètres qu’on va moduler progressivement. Aujourd’hui ça me semble normal, il y a un an j’aurais trouvé ça fou. Ce que j’ai appris c’est que le corps humain est incroyable et qu’il peut s’adapter à beaucoup de choses. Mon corps n’a rien de plus que le votre, vous aussi si vous vous donnez les moyens vous pourrez accomplir de belles choses 🙂


Tu veux que je t’accompagne et t’aide à progresser en force athlétique ? Réserve ta place dans mon coaching spécial force.

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